Filippo Bruno de son vrai nom est né à Nola près de Naples en l'an 1548. D'une famille modeste, l'école la plus proche lui donna son instruction en mettant l'accent sur les auteurs classiques, l'étude de la langue et de la grammaire latine. Imprégné d'humanisme, il part à l'âge de 14 ans pour Naples rejoindre l'université publique où il découvre la mnémotechnique, art de la mémoire qui constituera rapidement une de ses disciplines d'excellence. Parallèlement il suit des courts particuliers qui le mettent au coeur des débats philosophiques entre platoniciens et aristotéliciens. Sa culture, alors essentiellement humaniste, s'enrichit d'un apport théologique déterminant.
Le 15 juin 1565, Filippo Bruno entre au couvent San Domenico Maggiore de Naples, prestigieux couvent de frères prêcheurs dominicain. Filppo devint alors un dominicain vivant selon la devise "verba et exempla" (par le verbe et par l'exemple). Huit années plus tard il fut ordonné prêtre et il prit le prénom de Giordano en hommage à son maitre de métaphysique Giordano Crispo. En 1575, il devint recteur en théologie après sa thèse sur Thomas d'Aquin et l'obtention de son diplôme. S'il semble alors aux yeux de tous continuer une vie de dominicain modèle, Bruno dissimule en réalité une profonde rébellion contre le carcan théologique.
Cet esprit de rébellion pouvait s'expliquer facilement par le fait qu'il avait accès à l'une des plus grandes bibliothèques de son époque. Doté d'une mémoire exceptionnelle qu'il appris à perfectionner à l'Université de Naples avec la mnémotechnie, il pu découvrir et emmagasiner dans cette bibliothèque des centaines d'écrits de tous les horizons, ce qui lui permettra de se construire un schéma de pensée hors du commun. Il se forma à de nombreux domaines tels que la rhétorique, la dialectique, la philosophie naturelle, la physique, la chimie, la médecine, la métaphysique, la mnémotechnie, la théologie, l'astronomie et l'astrologie. Sa curiosité sans borne pour toutes les sciences et les philosophies le conduit à compenser les "lacunes" de son enseignement par l'étude de thèmes controversés tels que l'hermétisme, la magie ou la cosmologie. Il était particulièrement adepte des oeuvres de l'humaniste néerlandais Erasme qui affirmait sa liberté de pensée par rapport aux autorités ecclésiastiques. Cet homme pourtant prêtre catholique critiqué vivement l'attitude du clergé et des papes dont les comportements lui semblaient en opposition avec les évangiles.
Le vagabondage intellectuel de Giordano Bruno le changea a tel point qu'il se mit à remettre en cause tout ce qu'on lui avait jusque là enseigné. Il se mit a critiquer les dogmes religieux notamment le dogme de la Trinité ; déjà durant la première année de son noviciat, il avait décidé d'ôter les images saintes de sa chambre, notamment celles représentant Marie, s'attirant l'accusation de profanation du culte de Marie. Au fil des années, les heurts deviennent de plus en plus durs, il est accusé par son ordre d'avoir lu et étudié des livres interdit par l'Eglises. En février 1576, il sera défroqué par les dominicains qui le forceront à quitter le couvent. Il devra alors fuir car une instruction le déclarant hérétique fut ouverte à son encontre.
Dans un premier temps, il reste en Italie, il survit de 1576 à 1578 en donnant des leçons de grammaire ou d'astronomie, mais sa condition d'apostat (renoncer publiquement à une religion) l'amène à changer fréquemment de ville et de région. Il passera par Gênes, Noli, Savone, on va ensuite le voir à Turin, Venise, Padoue, Brescia. Pour pouvoir survivre il deviendra même un temps garçon de ferme. Fatigué de toujours devoir fuir, il finit par gagner le nord des Alples et s'arrêta à Chambéry dans le Comté de Savoie chez des frères dominicains. A partir de là, il repris son nom de baptême Filippo. Dans cette charmante petite cité marchante et ancienne capitale de la Savoie, il trouve un sobre asile chez ses anciens frères dans un des vingt-sept couvents que possède en France la Congrégation gallicane. C'est l'hivers et Giordano a une sainte horreur de l'oisiveté inutile et pernicieuse. Il entreprend de mettre de l'ordre dans ses manuscrits et les notes qu'il a amassée durant ces deux dernières années. S'il ne perd pas son temps, il s'aperçoit très vite que Chambéry, toute bucolique qu'elle soit, ne s'avère pas être la place idyllique pour philosopher en toute quiétude. Lors d'un entretien avec un père italien, il reçoit une sorte d'avertissement de ce dernier qui lui dit qu'il ne trouvera ici l'affection qu'il recherche et que s'il ne veut pas tomber d'inanition, il devrait se rendre à Genève.
Bruno rêve d'enseigner sa conception de l'Univers qu'il veut inscrire dans un "aggiornamento" de la foi chrétienne. Genève, la Rome calviniste de l'époque où semblait souffler un vent nouveau serait-elle la ville favorable a un tel programme? Bruno décida de suivre les conseils de ce père italien et partit donc pour Genève. Pour pouvoir vivre dans cette ville, Giordano trouve un emploi comme correcteur d'imprimerie. Le 20 mai 1579 il s'inscrit à l'Université de Genève réputée pour son ouverture d'esprit. Il se rend tout naturellement au cours de philosophie d'un certain Antoine de La Faye qui enseignait Aristote. En écoutant son cours Bruno constate que le savoir du professeur est fâcheusement lacunaire, il releva pas moins de 20 erreurs en une heure de cours. Pour démontrer l'incompétence de cet homme, Giordano pris la plume et rédigea un pamphlet. Etant correcteur il trouve le moyen de l'imprimer. Si Bruno espérait par son pamphlet démontrer ses solides connaissance d'Aristote et la piètre incompétence de ce professeur et être promu à sa place, c'est bien mal connaitre le fonctionnement d'un monde où les appuis politiques comptaient parfois plus que les connaissances elles mêmes. Le résultat de son libelle est à l'inverse de ses espérances, le professeur de philosophie furieux d'avoir été tourné en ridicule et de voir son incompétence publiquement dénoncée fait poursuivre Bruno. Solidement soutenu du coté politique il le fait jeter en prison. Le 6 aout 1579 il est entendu par le tribunal, conscient mais un peu tard de son comportement malavisé il doit faire amende honorable et doit détruit lui même publiquement son libelle. Il est ensuite excommunié. C'est un coup dure pour Bruno, Genève n'est décidément pas le havre de compréhension et d'ouverture qu'il espérait. L'intolérance du calvinisme n'a rien à envi à celle de l'Eglise de Rome. Où aller dans de telles conditions? Il est à Genève, la France est toute proche, il part donc pour la France.
En septembre 1579, il arrive à Lyon mais il ne trouve là ni université pour l'accueillir, ni l'auditoire intéressé à l'entendre. Il descend vers le sud passe par Valence, Avignon, Montpellier et arrive à Toulouse, capitale de cette province où Saint Dominique avait autrefois crée son Ordre. L'Université de Toulouse est réputée pour son enseignement de la Théologie et du Droit, Bruno espère intéresser voir séduire ce milieu d'érudits. Pendant dix-huit mois, il enseigne la philosophie, et en même tant la physique et les mathématiques bien que ses connaissances dans les deux derniers domaines doivent être assez réduites. Puis l'intolérance religieuse ressurgit. Durant l'été 1581, l'atmosphère politique de la province se dégrade, la révolte armée entre protestants et catholiques couve, les haines religieuses sont à leur paroxysme. Giordano Bruno préfère alors quitter ce chaudron d'intolérance où se idées risquent de le rendre suspect. Il décide d'aller à Paris où l'on dit que le roi Henri III fils de Catherine de Médicis est féru d'érudition et ouvert aux nouveautés de l'esprit.
A Paris, le roi entend très rapidement parlé de la présence de ce moine italien qui donne des conférences consacrées à Saint-Thomas et qui se distingue par une mémoire qui tient du prodige. Voulant juger par lui même le roi vit convoquer Bruno pour une audience privée. Durant cette audience Bruno fait part au roi de son profond désir d'enseigner. Séduit par la vivacité d'esprit et la science de son visiteur le nomma lecteur au Collège royal et il créa pour lui à la Sorbonne une chaire "extraordinaire" le dispensant d''assister aux offices religieux.
Dans la capitale, les tensions religieuses finissent par devenir les mêmes qu'à Toulouse, . Refusant de prendre partie dans la querelle entre catholiques et protestants, il est montré du doigt par ses contemporains. Devant ce climat d'hostilité, il part, lettre de recommandation royale en poche, accompagner en Angleterre l'ambassadeur du roi de France, le Seigneur de Castelnau, En avril 1583, Bruno rencontre la reine Elisabeth. Bruno n'a qu'une envie en Angleterre s'imposer à Oxford, l'université la plus prestigieuse d'Angleterre. Sitôt arrivé dans la petite ville universitaire, Bruno décide de s'agiter, dans cette ruche d'érudits, il est pour lui hors de question de rester dans l'ombre. Il est venu pour faire connaître ses idées sur la conception physico-théologique de l'Univers. L'Université d'Oxford accepta d'écouter les théories de Bruno, malheureusement cela ne se déroula pas comme lui l'espérait.
Dès la première leçon, un auditeur éprouva le sentiment de déjà-vu, ou plutôt de déjà-lu, il garde ce soupçon pour lui mais à la fin la mémoire lui revient, ce que professe Giordano Bruno vient mot pour mot d'une oeuvre de Marsile Ficin, philosophe italien et figure d'autorité sur son temps que l'orateur omet pourtant de mentionner. Dès la fin de la conférence, l'auditeur érudit en réfère au recteur de Christ Church. De concert, ils décident de mettre une nouvelle foi l'orateur à l'épreuve pour attester du plagiat. Nouvelle conférence, Bruno renouvelle ces citations textuelles tout en omettant de citer ses sources. Accusé de plagiat de citations d'auteurs par les docteurs d'Oxford, l'université de prestige lui est désormais fermée. Il retourne donc à Londres chez son protecteur l'ambassadeur de France.
L'accusation de plagiat est la mésaventure classique qui peut arriver aux individus à la mémoire très développée. Après avoir lui et s'être trouvé en accord avec le texte d'un auteur, ces personnes le mémorisent inconsciemment et peuvent ultérieurement le restituer mot pour mot sans se rendre compte d'un plagiat.
Son séjour en Angleterre est particulièrement fécond en publication. Attaqué à plusieurs reprises sur ses idées, offusqué, il répondra systématiquement par la plume. Se succèdent ainsi "Le banquet des cendres" où il défend sa version de l'héliocentrisme copernicien, "De la cause, du principe et de l'unité", dans lequel il prend parti contre le protestantisme, De l'infini, l'univers et les mondes, où il expose ses idées sur l'infinité de l'univers et la multiplicité des mondes, "L'expulsion de la Bête Triomphante", sorte de réforme morale et religieuse, "La cabale du Cheval de Pegase" synthèse de ses idées en matière de cosmologie, et enfin, "Des Fureurs héroïques", formidable mosaïque de ses aspirations philosophiques.
De retour à Paris en 1585, il défend 125 thèses anti-aristotéliciennes au collège de France et provoque le désappointement de son public. Le Roi de France qui l'avait protégé jusqu'ici, l'abandonne à son tour. Dépourvu de tout soutien, il fuit la France pour il part ensuite pour six années d'errance dans les pays germaniques.
Après un bref passage à l'université de Marburg en Allemagne dont le recteur interdit l'accès au philosophe, Bruno rejoint la ville de Wittenberg où il donne des leçons sur les œuvres d'Aristote pendant deux ans. Son attitude toujours très controversée et ses idées sur l'infinité des mondes lui coûtent l'hostilité de l'astronome danois Tycho Brahé. Il quitte l'Allemagne pour Prague, terre des alchimistes, pendant un semestre. Son séjour auprès de la cour de Rodolphe II, mécène des astrologues et alchimistes de l'Europe toute entière, correspond à une évolution majeure dans la pensée du philosophe qui se tourne résolument vers la magie et l'hermétisme. Prague représentait en effet l'endroit idéal à l'expression des courants occultes, son empereur nourrissant l'espoir de trouver la pierre philosophale en s'entourant des plus imminents spécialistes de l'hermétisme et de l'ésotérisme. Bruno lui dédie alors un traité contre les mathématiques pour lequel il reçoit un léger tribut mais aucun emploi.
En 1588, il gagne la petite ville d'Helmstedt où il s'inscrit à l'Academia Julia. Les ouvrages magiques de Bruno n’auraient peut-être jamais vu le jour sans Jérôme Besler, son disciple : c’est à lui que l’on doit leur transcription manuscrite. Frère du plus connu Basile Besler, pharmacien et botaniste de son état, cet étudiant allemand de Nuremberg a sans doute d’abord rencontré le Nolain à l’Université de Wittenberg où il s’est inscrit le 17 octobre 1586, avant celle de Helmstedt qui enregistre son inscription le 19 novembre 1589. Il se heurte rapidement au pasteur et surintendant de l'Église luthérienne Gilbert Voët. Le temps de rédiger trois traités de magie dont le De Magia exposant la manière de se lier aux démons et la dimension magique de l'imaginaire, il est excommunié une nouvelle fois et se réfugie au couvent des Carmélites de Francfort malgré son avis d'expulsion.
Après plus d'une quinzaine d'années d'errance en dehors de son pays natal, Giordano Bruno décide en 1591 de rentrer en Italie. Son rêve briguer la chaire de mathématiques de l'Université de Padoue. Malheureusement, l'Université ne donne pas suite à sa candidature. Giovanni Mocenigo un patricien vénitien envoya fin août de l'année 1591, une invitation à Bruno dans le but que ce dernier lui enseigne la géométrie, l'art d'inventer et plus que tout la mnémotechnique. Son but était d'apprendre de lui les secrets de sa science et d'exploiter ses facultés extraordinaire de mémoire afin de briller dans les salons de Venise. En décembre 1591, Bruno choisit de ne pas résider immédiatement chez Mocenigo mais dans une petite auberge profitant de cet intermède pour être introduit dans certains cénacles intellectuels vénitiens. Venise est en effet à l'époque une ville ou patriciens lettrés et esprits novateurs se réunissent volontiers au sein d'académies privées. Le libraire Ciotti introduit Giordano dans le cercle du Palzzo Morosini où le maitre de ces lieux aime réunir érudits et gens cultivés pour s'entretenir de littérature et de philosophie. Giordano est bien accueilli et rencontre là des interlocuteurs de qualité dont le père Paolo Sarpi, expert à la fois scientifique et théologique du Conseil des Dix qui a osé braver l'autorité romaine lors des conflit entre Venise et le pouvoir papal. C'est là qu'il rencontrera également au moins une fois Galilée.
En mars 1592, Giordano Bruno emménage au palazzo Mocenigo. Malheureusement, les rapports entre l'hôte et l'invité se détériorent dès les premières semaines. Mocenigo fait pars au libraire Cotti des griefs qu'il nourrit à l'égard de son invité. Il estime qu'il n'en a pas pour son argent, que Bruno ne lui communiquerait pas son savoir et que ses propos sur la religion seraient plus qu'équivoques. Il est vrai qu'enseigner à Mocenigo n'est pas la priorité de Bruno qui considère que sa seule présence constitue un honneur pour son hôte. Puisque Ciotti doit se rendre à Franckfort à la foire du printemps, Mocenigo lui demande de se renseigner là-bas sur la réputation de Bruno. A son retour de Franckfort, Ciotti semble confirmer les soupçons de Mocenigo. Il lui dit que l'option qui prévaut en Allemagne sur Bruno est qu'il est un homme sans religion.
Cela commence à sentir le roussit. Le 21 mai 1592, les évènements vont se précipiter lorsque Bruno fait part à son hôte de son désir de s'absenter temporairement à Francfort pour surveiller l'édition d'un nouvel ouvrage. Mocenigo vexé fait ligoter le Nolain par ses valets durant la nuit du 22 au 23 mai et le livre à l'Inquisition en l'accusant d'hérésie. Arrêté et emprisonné, Bruno se retrouve devant le "Saint-Office" le tribunal de l'Inquisition qui avait pour mission de démasquer les hérétiques et les faire abjurer. Il est accusé d'hérésie, d'apostasie, de blasphèmes envers le Christ, d'avoir renier les dogmes de la Trinité, de la virginité de Marie et de la transsubstantiation (que le concile de Trente venait juste de valider). Il est également accusé d'enseignements contre la religion avec ces thèses sur l'infini du monde, la pluralité des mondes habités et la transmigrations des âmes. Son procès durera sept longues années.
Durant cette longue période d'emprisonnement on lui administrait régulièrement la torture. Il lui arrivait alors de lâcher du lest, d'esquisser un geste de rétractation avant de se reprendre. Désireux d'en finir, le pape Clément VIII somme une dernière fois Bruno de se soumettre. L'entêté réplique : « Je ne crains rien et je ne rétracte rien, il n'y a rien à rétracter et je ne sais pas ce que j'aurais à rétracter ». La situation est bloquée. Le 20 janvier 1600, Clément VIII ordonne au tribunal de l'Inquisition de prononcer son jugement. A la lecture de sa condamnation au bûcher, Bruno a commenté la sentence prononcée contre lui avec un courage peu ordinaire : "Vous éprouvez sans doute plus de crainte à rendre cette sentence que moi à l'accepter".
Le tribunal de l'Inquisition le chasse de l'Eglise comme "hérétique impénitent" et le remet à une cour séculière qui le condamne à mort. Au petit matin du 17 février 1600 sur le Campo de' Fiori, Giordano Bruno a 52 ans monte nu au bûcher sur ordre du pape, devant une foule stupéfaite qui n'avait aucune idée de la raison de l'exécution de cet homme. On le ligote au poteau du bûcher de l'Inquisition et là, défiant encore l'autorité, il détourne son regard du crucifix qu'on lui présente. On fixe alors un mors de bois destiné à l'empêcher matériellement de hurler une dernière fois sa révolte et ses convictions. Il meurt brulé vif en n'ayant jamais rien cédé devant l'Inquisition. En sept années de tortures, il n'abjura rien de sa vision du monde. Tous ces ouvrages que les juges purent trouver furent brûler sur la place Saint-Pierre.
Il est intéressant de noter que le cardinal qui instruisit les interrogatoires lors des sept années de procès de Giordano Bruno, le cardinal Robert Bellarmin, fut béatifié par l'Eglise en 1923, canonisé en 1930 puis finalement nommé docteur de l'Eglise en 1931 par le pape Pie XI. Ce cardinal est également l'homme qui ordonna à Galilée en 1616 de cesser d'enseigner comme vérité le système héliocentrique de Copernic, qui devait rester, selon lui une simple hypothèse mathématique. Son interdiction fut rappelée lors du procès de Galilée en 1633 ce qui conduisit à l'abjuration de ce dernier.
Le 3 février 2000 à l'occasion du 400ème anniversaire de la mort de Giordano Bruno, le Cardinal Poupard, président du conseil pontifical pour la culture, (organisme qui réhabilita Jan Hus et Galilée) a exprimé les regrets de l'Eglise devant les buchers de l'Inquisition en affirmant qu'ils étaient incompatible avec la vérité évangélique (sans déconner). Cependant il confirma que Bruno ne serait pas réhabilité, même s'il y avait lieu de déplorer l'usage de la force employée contre lui : "La condamnation pour hérésie de Bruno, indépendamment du jugement qu'on veuille porter sur la peine capitale qui lui fut imposée, se présente comme pleinement motivée." déclara le cardinal. Le "Saint"-Siège regrette donc du bout des lèvres, le bûcher mais maintient toujours au XXIème siècle la validité théologique de la condamnation. Ils ne peuvent guère faire autrement puisque l'inquisiteur responsable des condamnations de Bruno et de Galilée fut béatifié, canonisé et fait Docteur de l'église….
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