Photographe d'origine allemande, appartenant à l'élite des photographes les plus recherchés du monde, je dirais que Peter Lindbergh est mon préféré et le plus singulier.
S'il révolutionne la photo de mode par son approche de la féminité, la sobriété de ses clichés et l'usage permanent du noir et blanc, Peter Linbergh se place naturellement dans la continuité des grands photographes classiques tel que Jacque-Henri Lartigue, Erwim Blumenfeld, Martin Munkacsi, Richard Avedon et bien entendu Irving Penn. Ce qui est fascinant dans l'approche de Peter Lindbergh, c'est que chacun de ses clichés évoluent dans un monde auquel ils n'appartiennent pas. Photographiant ses mannequins esseulées, aux beaux milieu de plages, de déserts, de villes ou devant un fond noir, il réussir à détacher ses sujets de leur époque et à les immerger dans une banalité conçue et préétablie qui semble pourtant au premier abord ne pas avoir été prémédité. A la manière des grands cinéastes, tels que Fritz Lang, Fellini, Peter Lindbergh a en lui cette perfection floue, sensible, délicate et méconnue.
Loin de tout artifice et rejetant avec ferveur toute retouche numérique, Peter Lindbergh sait creuser sous la surface de chacun de ses modèles rompant avec les paramètres habituels de la photographie de mode et de cette perfection rigide et artificielle.
D'un seul clic, il sait capter l'essence même de la personne qu'il photographie. Sur ses clichés, toutes les femmes paraissent à la fois forte et fragile. Cette proximité et cette confiance qu'il arrive à créer presque instantanément avec son modèle lui permet de fournir des images intimes, touchantes et d'une incroyable sensualité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire