Mon
article a été écrit en août 2012, le sondage présenté ci-dessus date d'avril
2014. J'ai donc décidé de mettre à jour mon article (deux ans plus tard) et
modifié quelque peu le début de mon introduction.
Pour minimiser le compte rendu de ce triste graphique d'avril 2014, je voudrais commencer par une note plutôt positive sur le racisme en France. Contrairement à beaucoup j'estime que le racisme que l'on peut observer aujourd'hui dans la population n'est pas réellement du "vrai racisme". Lorsque l'on dit qu'au XXIe siècle une personne sur trois est raciste en France, je suis persuadé que c'est faux. Ce que l'on appelle racisme est plus en réalité une sorte de peur et d'inquiétude face à ce qui est différent de soi et que l'on arrive pas à comprendre. Une réaction face à une situation d'insécurité, nous ne nous sentons pas à l'aise, il faut trouver une explication à ce malaise et donc désigner un bouc émissaire, cela peut être la faute des noirs, des arabes, des asiatiques, des immigrés, des réfugiés, des jeunes, des vieux, des homosexuels, des handicapés… Personnellement je n'appellerais pas cela du racisme mais plutôt de la peur malsaine. Il y a beaucoup de peurs malsaines en France. Les gens vont trouver une mauvaise réponse à un sentiment de peur qui à la base peut être compréhensible. En revanche, lorsque l'on arrive à refuser les différences d'autrui et à les mépriser, c'est là que cela devient dangereux.
Pour minimiser le compte rendu de ce triste graphique d'avril 2014, je voudrais commencer par une note plutôt positive sur le racisme en France. Contrairement à beaucoup j'estime que le racisme que l'on peut observer aujourd'hui dans la population n'est pas réellement du "vrai racisme". Lorsque l'on dit qu'au XXIe siècle une personne sur trois est raciste en France, je suis persuadé que c'est faux. Ce que l'on appelle racisme est plus en réalité une sorte de peur et d'inquiétude face à ce qui est différent de soi et que l'on arrive pas à comprendre. Une réaction face à une situation d'insécurité, nous ne nous sentons pas à l'aise, il faut trouver une explication à ce malaise et donc désigner un bouc émissaire, cela peut être la faute des noirs, des arabes, des asiatiques, des immigrés, des réfugiés, des jeunes, des vieux, des homosexuels, des handicapés… Personnellement je n'appellerais pas cela du racisme mais plutôt de la peur malsaine. Il y a beaucoup de peurs malsaines en France. Les gens vont trouver une mauvaise réponse à un sentiment de peur qui à la base peut être compréhensible. En revanche, lorsque l'on arrive à refuser les différences d'autrui et à les mépriser, c'est là que cela devient dangereux.
A l'origine et
dans les faits, le racisme désigne quelque chose de bien pire et abjecte que
cela. C'est une idéologie qui part du postulat qu'il existe chez les êtres
humains plusieurs races et que certaines d'entre elles sont intrinsèquement
supérieures à d'autres. A partir de là, cette idéologie peut entraîner une
attitude d'hostilité, ou d'indifférence à l'égard d'une catégorie déterminée de
personnes ; Si tu estimes en tant que personne blanche que tu n'es pas de la
même race qu'une personne noire et que tu lui es supérieur, ou si tu es noir et
que tu estime les blancs comme t'étant inférieurs et d'une autre race, même
sans leur en vouloir, tu es une personne raciste. Le racisme n'est pas
forcément virulent contrairement à ce que l'on pourrait penser. Il suffit de
voir avec quel calme et quel naturel Jean-Paul Guerlain a sorti une réflexion
raciste, pour lui sans conséquence, lors d'une interview sur son nouveau parfum
sur le plateau de France 2 en octobre 2010.
Dans les cas
d'hostilités, le racisme va se traduire par ce que l'on va appeler des
discriminations raciales qui peuvent être soit des injures racistes, des
diffamations raciales, de la ségrégation raciale (exclusion), des déportations,
des violences allant parfois jusqu'aux meurtres et à plus grande échelle aux
génocides.
Origine
du racisme
Tout d'abord, il
est important de ne pas banaliser le racisme et de ne pas se débarrasser du
problème en énonçant qu'il a tout toujours existé. Cela n'avance à rien. De
plus, dire que le racisme a toujours existé n'est pas une affirmation exacte!
Il est plus correct de dire que dans l'histoire de l'humanité, il a toujours
existé des préjugés culturels. Chaque peuple s'est un jour ou l'autre senti
différent d'un autre peuple et cela par le simple fait par exemple de ne pas
parler la même langue.
Dans l'Antiquité
par exemple, tous les étrangers étaient considérés comme des
"barbares" pour les grecs, peu importe leur couleur de peau. Les
grecs considéraient leur langue comme une langue sacrée et "Barbaros"
était un terme grec qui désignait celui qui parle une langue incompréhensible,
celui qui ne parle pas le grec. L'idée même de "race" n'existait pas
et n'était pas en cause. Pourtant, ces peuples n'étaient pas forcément plus
civilisés qu'à une autre époque, ils avaient des esclaves qu'ils considéraient
comme des objets ou des animaux domestiques. Ils pouvaient leur faire tout ce
qu'ils voulaient à partir du moment qu'ils les possédaient, même les tuer. Cela
n'avait cependant strictement rien à voir avec du racisme, si l'esclave était
affranchi, il devenait un citoyen comme les autres et ce quelque soit sa
couleur de peau.
Contrairement à
ce que bon nombre de personnes peuvent penser, il y avait à l'époque des temps
anciens, une grande ouverture d'esprit sur les "races" et aucune ne
prévalait sur une autre. On retrouve cette sagesse d'enseignement chez les
Romains. Cicéron écrivait : "Les hommes diffèrent par leur savoir, mais
ils sont tous égaux pour leur aptitude au savoir. Il n'est pas de race qui,
guidée par la raison, ne puisse parvenir à la vertu".
Environs 1000
ans plus tard, l'esclavage finit par disparaitre dans la plupart des pays
européens. A cette période, en Europe, c'est le plein essor
du christianisme, on veut à l'époque imposer à tout le monde cette
religion. On persécute alors toutes les personnes qui ne sont pas chrétiennes
(les juifs ou les musulmans). Cependant, il est utile de souligner que cette
fois ce n'est pas la langue mais la religion qui était visée dans les
persécutions, la notion de "race" était encore une fois absente
(l'ethnie et la couleur de peau).
La
colonisation
En
1492, Christophe Colomb "découvre l'Amérique". Je mets des guillemets
car Colomb n'a en réalité jamais foulé le continent américain de sa vie. Il
découvrit en revanche plusieurs îles des Caraïbes telles que San Salvador,
l'île Hispaniola (aujourd'hui Haïti et la République dominicaine), Cuba, la
Jamaïque ou Porto Rico. Les puissances européennes que sont l'Espagne, le
Portugal, l'Angleterre et la France s'aperçoivent alors des richesses de ce
nouveau monde et veulent se les accaparer. Toutefois, elles ne disposent pas de
main d'oeuvre suffisante pour exploiter les mines et les plantations. Aussi,
elles décident de rétablir l'esclavage. Les puissances européennes vont tout
d'abord utilisées les peuples locaux, les Natives Americans ou Amérindiens.
Après avoir massivement éradiqué une grande partie du peuple des Amériques,
soit volontairement par des massacres et encore plus involontairement par
l'apport de maladies infectieuses comme la tuberculose, la coqueluche, la
variole ou la rougeole, les puissances coloniales vont alors se retrouver sans
main d'oeuvre. Elles vont alors décider de vider l'Afrique d'une grande partie
de sa population pour les utiliser comme esclaves, c'est la longue histoire de
la traite négrière qui s'étendit sur plusieurs siècles. C'est à cette époque
que l'on commencera à parler de "races" supérieures et
inférieures.
Cependant, au
début de la colonisation, les Européens s'estiment supérieurs pour deux
principales raisons, premièrement ils sont "civilisés" et
deuxièmement ils ont la foi, la connaissance en la Bible. Leur connaissances
les rendent donc soit disant meilleurs et supérieurs aux autres peuples dit
"sauvages" qu'il fallait du coup tenter d'émanciper en les libérant
de l'ignorance, en leur apportant les lumières divines de la Sainte Bible. Bah
voyons! On voit donc qu'une pensée de race supérieure sur une autre prend forme
avec l'histoire de la colonisation.
La
philosophie du siècle des Lumières
1-
Voltaire
Ces pensées malsaines vont ensuite prendre une réelle ampleur au XVIIIe siècle sous l'impulsion des philosophes dit des Lumières qui se révèlent être les précurseurs d'une véritable idéologie raciste. On peut lire ces propos virulents dans les écrits du philosophe Voltaire qui participe activement à la bestialisation des personnes noires lorsqu'il dit par exemple : « Je me suppose donc arrivé en Afrique, et entouré de nègres, de Hottentots, et d'autres animaux. » ; « Que rencontré-je de différent dans les animaux nègres?»
Ces pensées malsaines vont ensuite prendre une réelle ampleur au XVIIIe siècle sous l'impulsion des philosophes dit des Lumières qui se révèlent être les précurseurs d'une véritable idéologie raciste. On peut lire ces propos virulents dans les écrits du philosophe Voltaire qui participe activement à la bestialisation des personnes noires lorsqu'il dit par exemple : « Je me suppose donc arrivé en Afrique, et entouré de nègres, de Hottentots, et d'autres animaux. » ; « Que rencontré-je de différent dans les animaux nègres?»
« Leurs yeux ronds, leurs nez
épatés, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la
laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et
les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre
qu’ils ne doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et
des Négresses, transportés dans les pays les plus froids, y produisent toujours
des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu’une race bâtarde
d’un noir et d’une blanche, ou d’un blanc et d’une noire. » (Voltaire, « Essai
sur les mœurs et l’esprit des nations » (1756), Introduction, Chapitre II, «
Différentes races d’hommes »)
« Enfin je vois des hommes
qui me paraissent supérieurs à ces nègres, comme ces nègres le sont aux singes,
et comme les singes le sont aux huîtres et aux autres animaux de cette espèce.
» (Voltaire, « Traité de métaphysique » (1734), Chapitre V, « Si l'homme a une
âme, et ce que ce peut être »)
« Je m'aperçois même que ces
animaux nègres ont entre eux un langage bien mieux articulé encore, et bien
plus variable que celui des autres bêtes. J'ai eu le temps d'apprendre ce
langage, et enfin, à force de considérer le petit degré de supériorité qu'ils
ont à la longue sur les singes et sur les éléphants, j'ai hasardé de juger
qu'en effet c'est là l'homme; et je me suis fait à moi-même cette
définition : L'homme est un animal noir qui a de la laine sur la tête,
marchant sur deux pattes, presque aussi adroit qu'un singe, moins fort que les
autres animaux de sa taille, ayant un peu plus d'idées qu'eux, et plus de
facilité pour les exprimer ; sujet d'ailleurs à toutes les mêmes nécessités;
naissant, vivant, et mourant tout comme eux. »
«
Après avoir passé quelque temps parmi cette espèce, je passe dans les régions
maritimes des Indes orientales. Je suis surpris de ce que je vois : les
éléphants, les lions, les singes, les perroquets, n'y sont pas tout à fait les
mêmes que dans la Cafrerie, mais l'homme y paraît absolument différent ; ils
sont d'un beau jaune, n'ont point de laine ; leur tête est couverte de grands
crins noirs. Ils paraissent avoir sur toutes les choses des idées contraires à
celles des nègres. Je suis donc forcé de changer ma définition et de ranger la
nature humaine sous deux espèces la jaune avec des crins, et la noire avec de
la laine. »
« La race des Nègres est
une espèce d’hommes différente de la nôtre (…) on peut dire que si leur
intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre entendement, elle est très
inférieure. Ils ne sont pas capables d’une grande attention, ils combinent peu
et ne paraissent faits ni pour les avantages, ni pour les abus de notre
philosophie. Ils sont originaires de cette partie de l’Afrique comme les
éléphants et les singes ; ils se croient nés en Guinée pour être vendus
aux Blancs et pour les servir. » (Voltaire : 'Essai sur les moeurs',
Genève, 1755, t.XVI, p.269-270))
Il dit également que le nègre est "un animal noir qui a de la laine sur la tête, marchant sur deux pattes presque aussi adroit qu'un singe, moins fort que les autres animaux de sa taille, ayant un peu plus d'idées qu'eux, et plus de facilité pour les exprimer."
Il dit également que le nègre est "un animal noir qui a de la laine sur la tête, marchant sur deux pattes presque aussi adroit qu'un singe, moins fort que les autres animaux de sa taille, ayant un peu plus d'idées qu'eux, et plus de facilité pour les exprimer."
2-
Montesquieu
Après Voltaire qui considérait les noirs comme des animaux ou une espèce d'hommes inférieure aux blancs, arrive Montesquieu, le pire de tous puisque lui ne considérait même pas les noirs comme des êtres humains et de ce fait leur souffrance face à l'esclavage était peu de choses. Voici ce qu'il dit : “Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais : Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres. Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. Il est si naturel de penser que c’est la couleur qui constitue l’essence de l’humanité, que les peuples d’Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu’ils ont avec nous d’une façon plus marquée. On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains. Une preuve que les nègres n’ont pas le sens commun, c’est qu’ils font plus de cas d’un collier de verre que de l’or, qui, chez des nations policées, est d’une si grande conséquence. Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié?"( L'Esprit des lois (chapitre V, Livre XI), Montesquieu (1748))
Après Voltaire qui considérait les noirs comme des animaux ou une espèce d'hommes inférieure aux blancs, arrive Montesquieu, le pire de tous puisque lui ne considérait même pas les noirs comme des êtres humains et de ce fait leur souffrance face à l'esclavage était peu de choses. Voici ce qu'il dit : “Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais : Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres. Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir. Il est si naturel de penser que c’est la couleur qui constitue l’essence de l’humanité, que les peuples d’Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu’ils ont avec nous d’une façon plus marquée. On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains. Une preuve que les nègres n’ont pas le sens commun, c’est qu’ils font plus de cas d’un collier de verre que de l’or, qui, chez des nations policées, est d’une si grande conséquence. Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié?"( L'Esprit des lois (chapitre V, Livre XI), Montesquieu (1748))
Il est d'ailleurs surprenant
de rencontrer à notre époque des gens qui se disent censés (souvent des
professeurs ou des gens dans le droit) qui défendent sans la moindre once de
gêne Montesquieu. Tous expliquent qu'il ne pensait absolument pas ce qu'il a
écrit et que que son texte n'était qu'ironie pour dénoncer les points de vue de
son époque. D'où tirent-ils cette affirmation? Ce texte ne fit nullement
scandale ou polémique à sa publication, bien au contraire. Si "L'Esprit
des Lois" avait été présenté et compris comme ironique, à une époque où
l'esclavage et la notion de supériorité des blancs sur les noirs étaient
reconnu de tous, ce texte aurait directement mis en cause les fondements même
de la prospérité française et le texte aurait provoqué un tollé général. Et
quand bien même ce texte aurait été une critique déguisée, ce dont je doute*,
le publier à une époque où l'esprit des gens n'est absolument pas éclairé n'a
eu pour seul effet immédiat que de jeter de l'huile sur le feu. Faites de
l'ironie auprès d'un antisémite, d'un raciste ou d'un homophobe vous verrez
s'il l'a comprend ou si ça ne fait que le conforter dans sa bêtise. Après il
est clair qu'il est plus facile de dormir le soir et de s'assumer en tant que
peuple des philosophes des "Lumières" en se persuadant qu'ils
n'étaient pas les précurseurs d'une idéologie suprémaciste.
*
Cela reste possible mais il n'est pas là pour nous le dire.
3-
David Hume
A la même époque David Hume écrit quant à lui : « Je suspecte les Nègres et en général les autres espèces humaines d’être naturellement inférieurs à la race blanche. Il n’y a jamais eu de nation civilisée d’une autre couleur que la couleur blanche, ni d’individu illustre par ses actions ou par sa capacité de réflexion... Il n’y a chez eux ni engins manufacturés, ni art, ni science. Sans faire mention de nos colonies, il y a des Nègres esclaves dispersés à travers l’Europe, on n’a jamais découvert chez eux le moindre signe d’intelligence ». (David Hume, Sur les caractères nationaux, Vol III')
A la même époque David Hume écrit quant à lui : « Je suspecte les Nègres et en général les autres espèces humaines d’être naturellement inférieurs à la race blanche. Il n’y a jamais eu de nation civilisée d’une autre couleur que la couleur blanche, ni d’individu illustre par ses actions ou par sa capacité de réflexion... Il n’y a chez eux ni engins manufacturés, ni art, ni science. Sans faire mention de nos colonies, il y a des Nègres esclaves dispersés à travers l’Europe, on n’a jamais découvert chez eux le moindre signe d’intelligence ». (David Hume, Sur les caractères nationaux, Vol III')
4-
Emmanuel Kant
Emmanuel Kant qui eu à l'époque son mot à dire affirma « La nature n’a doté le nègre d’Afrique d’aucun sentiment qui ne s’élève au-dessus de la niaiserie(...) Les Noirs (...) sont si bavards qu’il faut les séparer et les disperser à coups de bâton ». (Emmanuel Kant, 'Essai sur les maladies de la tête, Observation sur le sentiment du beau et du sublime, éd. Flammarion, 1990')
Emmanuel Kant qui eu à l'époque son mot à dire affirma « La nature n’a doté le nègre d’Afrique d’aucun sentiment qui ne s’élève au-dessus de la niaiserie(...) Les Noirs (...) sont si bavards qu’il faut les séparer et les disperser à coups de bâton ». (Emmanuel Kant, 'Essai sur les maladies de la tête, Observation sur le sentiment du beau et du sublime, éd. Flammarion, 1990')
Les
classifications de "races"
C'est ainsi qu'une
philosophie raciale suprémaciste se distilla dans la société du XVIIIe siècle
tel un poison. A cela vinrent s'ajouter les premières ébauches
pseudo-scientifiques avec les premières classifications de la race humaine. Ces
classifications sont tout simplement nées du besoin de l'homme de vouloir
toujours tout codifier, tout compartimenter, tout comparer afin de pouvoir
avancer. Poussées à leur paroxysme, l'histoire nous apprend que ces
classifications n'ont pas du tout aboutit à des choses saines et
joyeuses.
1-
Carl von Linné
En 1758, dans son "Systema Natura, le naturaliste suédois Carl von Linné fut le premier à tenter d'établir une classification de l'Homo Sapiens. Cette classification devait être basée sur des critères physiques. Il en distingua quatre variétés, leur attribuant cependant des caractéristiques peu scientifiques :
En 1758, dans son "Systema Natura, le naturaliste suédois Carl von Linné fut le premier à tenter d'établir une classification de l'Homo Sapiens. Cette classification devait être basée sur des critères physiques. Il en distingua quatre variétés, leur attribuant cependant des caractéristiques peu scientifiques :
- les Americanus : rouge de
peaux, colériques, francs, enthousiastes et combattifs
- les Europeanus : blanc pâle
de peau, sanguin, musclés, rapides, astucieux et inventifs
- les Asiaticus : jaune de
peau, inflexibles, sévères, mélancolique et avaricieux
- les Africanus : noir de
peau, lents, flegmatiques, décontractés et négligents.
- les Monstrosus : les nains
des Alpes, les géants de Patagonie et les Hottentots monorchistes (peuple du
Sud de la Namibie, qui n'aurait qu'un seul testicule)
Cependant, il est dit de
Linné qu'il ne considérait pas qu'une race était supérieure à une autre. Difficile à croire, personnellement, si l'on me présente deux être humains et que
l'on me dit que l'un est musclé, astucieux et inventif et que l'autre est lent,
flegmatique et négligent, je vais bien évidemment avoir tendance à considérer
le premier "supérieur" à l'autre. De part leurs écrits, tous ces
soit-disants hommes de sciences et philosophes ont une lourde responsabilité
vis à vis de notre histoire.
2-
Johann Blumenbach
En 1775, l'anthropologue et naturaliste allemand Johann Blumenbach proposa une nouvelle classification des Homo Sapiens. C'est lui qui employa pour la première fois le terme de "race" pour parler d'êtres humains. C'est également lui qui fut à l'origine du terme caucasien.
En 1775, l'anthropologue et naturaliste allemand Johann Blumenbach proposa une nouvelle classification des Homo Sapiens. C'est lui qui employa pour la première fois le terme de "race" pour parler d'êtres humains. C'est également lui qui fut à l'origine du terme caucasien.
Pour lui, il y avait 5
"races" d'êtres humains :
- la race caucasienne à peau
pale (Europe),
- la race mongole
(Asie),
- la race éthiopienne à peau
sombre (Afrique),
- la race américaine à peau
rouge (Ameriques)
- la race malaise
(Polynésiens, aborigènes…).
Il
plaça la race caucasienne à l'origine des autres selon un critère très
personnel : C'était pour lui la race la plus belle, les autres races n'étant
qu'une dégénérescence par rapport à cette population originelle. Le terme
dégénérescence n'est cependant pas à l'époque préjoratif, il était employé dans
le sens "écart par rapport à". Blumenbach indique toutefois que
toutes les races d'hommes correspondent à une seule et même espèce. Il défend
le principe d'unité de l'espèce humaine. il affirme que tous les hommes
proviennent d'une souche unique et ne sont différents qu'en vertu de
modifications climatiques progressives et réversibles. C'est ce qu'il appelle
le phénomène de la dégénération. Or ce qu'il avance est faux, comme chacun sait
la race caucasienne n'est absolument pas la population originelle aux autres
races. Une étude scientifique de janvier 2010 sur la diversité génétique des
populations modernes, menées par des chercheurs de l'université de Leicester au
Royaume-Unis (Docteur Mark Jobling et la Docteur Patricia Balaresque) ont
d'ailleurs établi que la plupart des hommes européens descendent d'agriculteurs
qui sont arrivés d'Anatolie (Asie mineure) et d'Asie centrale il y a entre 5000
et 10 000 ans.
Le rendu officiel de l'étude ici :
http://www.plosbiology.org/article/info:doi/10.1371/journal.pbio.1000285
Le
terrain fertile à la naissance du racisme
Avec la colonisation, les virulents préjugés raciaux des philosophes des lumières et les deux classifications à caractère pseudo-scientifique de la "race" de Linnée et Blumenbach, la chimère du racisme est lancée, même si le mot n'existe pas encore.
Avec la colonisation, les virulents préjugés raciaux des philosophes des lumières et les deux classifications à caractère pseudo-scientifique de la "race" de Linnée et Blumenbach, la chimère du racisme est lancée, même si le mot n'existe pas encore.
Là où on pouvait néanmoins
voir dans les classifications des "races", une tentative
compréhensible de la part de naturalistes d'expliquer les différences entre les
êtres humains, on ne peut noter chez les philosophes des lumières qu'un profond
racisme. Monsieur Charles Darwin est ensuite venu jeter de l'huile sur ce
brasier infernal en affirmant l'idée qu'il fallait que seul le plus fort
survive pour maintenir l'évolution de l'espèce. L'idée de lutte est désormais
lancée!
Charles
Darwin et sa théorie de l'évolution
La plupart des darwinistes
professent aujourd'hui que Darwin n'était pas raciste et que ce sont les
personnes racistes qui ont extrapolé de façon biaisée ses propos pour soutenir
leurs idées néfastes. Il est évident que les darwinistes ont intérêt à défendre
leur chef de file, il serait en effet bien embêtant pour des personnes non
racistes de suivre un homme qui l'était. Malheureusement, ces personnes
refusent de voir la vérité, Darwin était assurément une personne raciste, c'est
un fait! Pas dans le sens négatif comme on l'entend aujourd'hui, le racisme
n'est pas forcément virulent, mais il pensait de manière toute naturelle qu'il
y avait plusieurs races humaines et que pire que certaines races étaient
inférieures à d'autres. Comme on l'a vu au dessus, c'est exactement la
définition du racisme.
Cette idée de pluralité des
races et de races supérieures et inférieures, on la trouve dans son livre
"La descendance de l'homme" et dans son livre "La Filiation de
l'homme et la sélection liée au sexe".
"Dans un avenir pas très
lointain en comptant par siècles, les races civilisées de l'homme vont sans
doute exterminer et prendre la place des races sauvages à travers le monde.
Dans un même temps, les singes anthropomorphes seront sûrement exterminés. La séparation
entre l'homme et ses alliés les plus proches s'intensifiera car elle touchera,
je l'espère, l'homme dans son état plus civilisé, le Caucasien et certains
singes aussi inférieurs que le babouin, au lieu comme c'est le cas aujourd'hui
entre le nègre, ou l'Australien et le gorille."( Charles Darwin, La
descendance de l'Homme, 1874.)
"Il est généralement
admis que chez la femme les capacités d'intuition, de perception rapide, et
peut-être d'imitation, sont plus fortement marquées que chez l'homme ; mais
quelques-unes, au moins, de ces facultés sont caractéristiques des races
inférieures, et donc d'un état passé et inférieur de civilisation. (Charles
Darwin, La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, 1871.)
Donc pour lui la femme a des
facultés qui résultent de races inférieures, les personnes noires et les
aborigènes d'Australie sont des races inférieures au même rang que le babouin
et le gorille. Comment peut-on encore entendre aujourd'hui des personnes dire
que Darwin n'était pas raciste? C'est aberrant! Les gens qui l'affirment sont des incultes qui n'ont
en réalité jamais lu ses livres!
Les préjugés racistes de Darwin sont
également ouvertement exposés dans ses écrits sur les indigènes de la Terre du
Feu, peuple aujourd'hui disparu qu'il eu l'occasion de rencontrer et d'observer
en Argentine lors d'un long voyage commencé en 1871. Dans ses commentaires il
les décrit comme étant des créatures vivantes complètement nues, submergées de
teinture, mangeant ce qu'ils trouvaient. Tout comme les animaux sauvages, ils
étaient incontrôlables et cruels et prenaient un malin plaisir à torturer leurs
ennemis, offrant des sacrifices ensanglantés, assassinant leurs propres enfants
et maltraitant leurs femmes. Pourtant le chercheur Snow qui visita cette
région dix ans auparavant, en présenta une image très différente. Selon Snow,
ces indigènes étaient des gens délicats d'apparence puissante ; ils aiment
leurs enfants, certains des objets qu'ils fabriquaient étaient ingénieux, ils
reconnaissaient un certain droit de propriété et ils acceptaient de se
soumettre à l'autorité de certaines femmes âgées.
Après avoir lu
"L'Origine des espèces", le professeur Adam Sedgwick, ami pourtant
très proche de Darwin, prédit les dangers que la théorie de l'évolution allait
provoquer. Il proclama : "Si ce livre se faisait accepter par l'opinion
publique générale, il mènerait à un abrutissement de la race humaine sans
précédent." Malheureusement, le temps a donné raison à Sedgwick et le
XXème siècle fut un âge sombre où des millions de gens se sont fait massacrer
pour leurs origines éthiques…
Le
grand paradoxe de Darwin
Pour ne pas nuire à la
réception de ses thèses sur la théorie de l'évolution, Darwin s'interdira
pendant plus d'une décennie toute déclaration publique sur l'homme. Le problème
c'est que dans ses livres, c'est lui qui fait le parallèle entre les espèces
animales et la société humaine! Dire qu'il n'a jamais formellement promulgué le
darwinisme social est un mensonge! Il lançait des idées à travers ses
ouvrages, des idées qu'il énonçait comme des faits et après il s'offusquait et
s'étonnait que ses hypothèses soient repris pour s'appliquer dans les sciences
humaines et sociales, ce n'est pas sérieux... Certes il n'est pas le fondateur
du darwinisme social mais il en est le premier grand précurseur, le grand
déclencheur.
Dans son deuxième livre
"La descendance de l'homme et la sélection sexuelle" Darwin est allé
encore plus loin que dans "L'Origine des Espèces" en prétendant qu'il
était nécessaire que les races inférieures disparaissent et qu'il n'était en
revanche pas du tout nécessaire que les peuples développés essayent de protéger
les faibles ou de les maintenir vivants. Il compara cette situation à celle des
éleveurs d'animaux reproducteurs. Vous vous rendez compte de la gravité d'une
telle déclaration??? Il dit très exactement ceci : "Les sauvages, les
faibles de corps ou d’esprit seront bientôt éliminés ; ceux qui survivront
possèderont généralement un état de santé vigoureux. Cependant, nous, les
hommes civilisés, nous faisons tout notre possible pour freiner le processus
d'élimination car nous construisons des asiles pour l'imbécile, le mutilé et le
malade ; nous passons des lois d'assistance publique ; et nos médecins prouvent
leur extrême habileté en cherchant à sauver la vie de chaque malade. Il existe
une raison pour croire que la vaccination a sauvé des milliers de personnes qui
auraient autrement succombé à la petite vérole. C’est ainsi que les membres
faibles des sociétés civilisées parviennent à propager leur genre. Quiconque
s'est occupé un jour de l'élevage d’animaux domestiques ne peut douter de la
conséquence hautement nuisible que cela engendrera à la race
humaine." (Charles Darwin, The Descent of Man, 2ème édition, 1874, p.
171)
On voit ici que Darwin défend
sans aucun complexe l'extermination de ce qu'il appelle les races inférieures.
Selon lui, il est essentiel d'empêcher la multiplication des races
"inférieures" pour ainsi favoriser leur extinction. C'est tout
simplement odieux et insupportable! Tout ce que Darwin affirma dans ce
livre après y avoir longuement réfléchi fut pourtant énoncé 15 années plus tôt
par une femme.
Clémence
Royer
Clémence Royer, philosophe et féministe française, traductrice comme par hasard de la première édition de "L'Origine des espèces" de Darwin affirma ceci dans la préface du livre : "Les hommes sont inégaux par nature : voilà le point de départ d'où il faut partir". En lisant cette odieuse préface, on voit qu'elle y prône la nécessite d'une élite, d'une race supérieure. Cette humanité supérieure est faite selon elle "d'êtres doués d'esprits et de corps, auxquels il faut subordonner les être vicieux et malingres" qui constituent une charge et un frein au progrès de la civilisation. "Que résulte-t-il de la protection exclusive, inintelligente, accordée aux faibles, aux infirmes, aux incurables, aux méchants eux-mêmes, à tous les disgraciés de la nature? Rien, ce n'est que sensiblerie vaine et dangereuse, et non pas compassion efficace", conclut-elle. La sélection naturelle dit-elle est une loi de la nature, elle consacre les lois de l'évolution, qui a permis les transformations de l'espèce humain, comme de toutes les autres espèces. les conséquences humaines et les conséquences morales de la théorie darwinienne c'est par exemple "la nécessité de l'expansionnisme colonial, nécessité relative au progrès de l'espèce et à la victoire définitive de ses rameaux supérieurs". La société contemporaine, affirmera-t-elle plus tard, en refusant ces conséquence, connaîtra une forme de "décadence qui risque d'amener la dégénérescence européenne, et surtout française". Ce sera l'ultime phrase de son testament, en 1895. Clémence Royer est donc la précurseur incontestable du darwinisme social avant Spencer, de l'eugénisme avant Galton et du racisme pure.
Clémence Royer, philosophe et féministe française, traductrice comme par hasard de la première édition de "L'Origine des espèces" de Darwin affirma ceci dans la préface du livre : "Les hommes sont inégaux par nature : voilà le point de départ d'où il faut partir". En lisant cette odieuse préface, on voit qu'elle y prône la nécessite d'une élite, d'une race supérieure. Cette humanité supérieure est faite selon elle "d'êtres doués d'esprits et de corps, auxquels il faut subordonner les être vicieux et malingres" qui constituent une charge et un frein au progrès de la civilisation. "Que résulte-t-il de la protection exclusive, inintelligente, accordée aux faibles, aux infirmes, aux incurables, aux méchants eux-mêmes, à tous les disgraciés de la nature? Rien, ce n'est que sensiblerie vaine et dangereuse, et non pas compassion efficace", conclut-elle. La sélection naturelle dit-elle est une loi de la nature, elle consacre les lois de l'évolution, qui a permis les transformations de l'espèce humain, comme de toutes les autres espèces. les conséquences humaines et les conséquences morales de la théorie darwinienne c'est par exemple "la nécessité de l'expansionnisme colonial, nécessité relative au progrès de l'espèce et à la victoire définitive de ses rameaux supérieurs". La société contemporaine, affirmera-t-elle plus tard, en refusant ces conséquence, connaîtra une forme de "décadence qui risque d'amener la dégénérescence européenne, et surtout française". Ce sera l'ultime phrase de son testament, en 1895. Clémence Royer est donc la précurseur incontestable du darwinisme social avant Spencer, de l'eugénisme avant Galton et du racisme pure.
Dégâts du
darwinisme
Remplacer les croyances
spirituelles selon laquelle Dieu a crée les hommes égaux par le darwinisme qui
suggère que l'homme est le résultat d'une évolution à partir de créature
primitives et que certaines races sont par un stade d'évolution plus avancé
dites supérieures à d'autres, a permis de présenter un masque scientifique au
racisme moderne. Darwin a donc selon moi une lourde responsabilité dans l'émergence du
racisme et des violences sur les ethnies du XXe siècle.
Des discriminations et des
éradications basées sur des critères physiques existaient avant Darwin, c'est
une évidence et cela probablement depuis le début de l'humanité. Cependant le
grand crime de Darwin a été d'offrir une fausse respectabilité et une
légitimité scientifique à ces discriminations. C'est pour moi l'élément
déclencheur qui entraina non seulement comme je l'ai dit plus haut, la montée
du racisme et des violences dans nos sociétés mais pire, cela entraina une
partie du monde dans l'athéisme (je développerais ce point dans un prochain
article).
Du
darwinisme au darwinisme social
Herbert
Spencer
Herbert Spencer, philosophe évolutionniste et sociologue voit dans les luttes civiles, les inégalités sociales et les guerres de conquête rien de moins que l'application à l'espèce humaine de la sélection naturelle prônées par la théorie de l'évolution de Darwin. Il va alors appliquer le principe de survie du plus apte que l'on trouve dans la nature aux sociétés humaines et formule ce que l'on va appeler le darwinisme social. Il y a donc selon lui différentes races qui doivent lutter constamment pour assurer la survie. Le gagnant est le plus fort et le mieux adapté.
Herbert Spencer, philosophe évolutionniste et sociologue voit dans les luttes civiles, les inégalités sociales et les guerres de conquête rien de moins que l'application à l'espèce humaine de la sélection naturelle prônées par la théorie de l'évolution de Darwin. Il va alors appliquer le principe de survie du plus apte que l'on trouve dans la nature aux sociétés humaines et formule ce que l'on va appeler le darwinisme social. Il y a donc selon lui différentes races qui doivent lutter constamment pour assurer la survie. Le gagnant est le plus fort et le mieux adapté.
Bien que cette doctrine lui
soit complètement imputée, le terme de darwinisme social n'est en revanche pas
de lui. Il est apparu pour la première fois dans un tract intitulé "Le
Darwinisme social" publié en 1880 à Paris par Emile Gautier, un théoricien
anarchiste français.
Sur le plan politique et
moral, le darwinisme social fut terrible, il servit à justifier
scientifiquement plusieurs concepts politiques liés à la domination par une
élite d'une masse jugée moins apte. Parmi ceux-ci, on trouve le colonialisme,
l'eugénisme, le fascisme et le nazisme. Le darwinisme social préconise la levée
des mesures de protection sociale, l'abolition des lois sur les pauvres ou
encore l'abandon de toutes conduites charitables. Herbert Spencer pensait ainsi
que "toutes protections artificielles des faibles étaient un handicap pour
le groupe social auquel ils appartenaient, dans la mesure où cette
protection avait pour effet de le mettre en position d'infériorité face aux
groupes sociaux rivaux" (du Darwin pur jus en pire).
La théorie de la survie des
mieux adaptés de Spencer fut accueillie chaleureusement par les autres savants
des sciences sociales de l'époque et cela se répandit malheureusement par la
suite dans toutes les autres couches de la population. Les gens en sont venu à
admettre l'idée que l'humanité avait traversé divers stades d'évolution pour
arriver au point culminant de la civilisation blanche. Dans la deuxième moitié
du XIXe siècle, le racisme fut accepté comme un fait par une grande majorité
des scientifiques occidentaux.
Pourtant chose étonnante, le
darwinisme social est, dans l'un de ses fondements, strictement à l'opposé de
la sélection de Darwin. En s'appuyant sur l'idéologie de l'eugénisme qui vise à
planifier et contrôler le droit d'avoir des enfants en sélectionnant
artificiellement ceux qui pourront se reproduire, on voit en effet que la
sélection du darwinisme social n'a rien de naturelle.
Racisme
"scientifique"
1-
Herbert Spencer
Herbert Spencer écrivit que "les capacités intellectuelles du non-civilisé ne sont pas plus évoluées que celles se trouvant chez les enfants du civilisé". Le philosophe matérialiste Carl Vogt l'a dit d’une manière plus explicite en 1864 : "Les capacités intellectuelles d’un adulte de couleur noire sont comparables à celles d'un enfant… Quelques tribus ont certes fondé des petits états possédant une organisation particulière. Pourtant, en ce qui concerne tout le reste, nous pouvons sans risque affirmer que cette race entière n'a rien réalisé de progressiste et de valable pour l'humanité ou rien n’étant simplement digne de conservation ni dans le passé, ni dans le présent." (David N. Menton, Ph.D., The Religion of Nature: Social Darwinism, septembre 1994, vol. 4)
Herbert Spencer écrivit que "les capacités intellectuelles du non-civilisé ne sont pas plus évoluées que celles se trouvant chez les enfants du civilisé". Le philosophe matérialiste Carl Vogt l'a dit d’une manière plus explicite en 1864 : "Les capacités intellectuelles d’un adulte de couleur noire sont comparables à celles d'un enfant… Quelques tribus ont certes fondé des petits états possédant une organisation particulière. Pourtant, en ce qui concerne tout le reste, nous pouvons sans risque affirmer que cette race entière n'a rien réalisé de progressiste et de valable pour l'humanité ou rien n’étant simplement digne de conservation ni dans le passé, ni dans le présent." (David N. Menton, Ph.D., The Religion of Nature: Social Darwinism, septembre 1994, vol. 4)
Pour prouver scientifiquement
la supériorité de la race blanche et du même coup leur droit d'opprimer, de
coloniser et d'exterminer s'il le faut d'autres races, certains anthropologues
n'ont pas hésité à falsifier leur données et inventer des tromperies
scientifiques. Dans son livre "The Mismeasure of Man", le
paléontologue américain Stephen Jay Gould indique que la méthode la plus
employée était la falsification de la dimension cérébrale des crânes fossilisés
trouvés. Il mentionne que beaucoup d'anthropologues avaient assumé que la
dimension cérébrale avait un rapport avec l'intelligence et avaient donc
intentionnellement exagéré la taille des crânes caucasiens et sous-estimé la
taille des crânes des noirs et des indiens. (David N. Menton, Ph.D., The
Religion of Nature: Social Darwinism, St. Louis Metro Voice, septembre 1994)
2-
George Vacher de Lapouge
L'anthropologue darwiniste français Vacher de Lapouge a par exemple suggéré, dans son travail intitulé "Race et milieu social essais d'anthroposociologie" (Paris 1909), que les races non-blanches descendaient de sauvages qui n'avaient pas appris à se civiliser et qu’ils étaient les représentants dégénérés des classes de sang mixte. Il proposa de mesurer la taille des crânes des classes supérieures et inférieures présentes dans un des cimetières de Paris. D’après ses conclusions, certaines personnes étaient enclines, en raison de la taille de leur crâne, à être riches, sûres d'elles-mêmes et libres alors que d’autres étaient vouées à être conservatrices, à se contenter de peu, à posséder en quelque sorte toutes les qualités nécessaires d'un bon domestique. Les différentes classes étaient donc le produit de la sélection sociale. Les classes supérieures de la société correspondaient aux races supérieures, leur degré de richesse étant proportionnel à la taille de leur crâne.
L'anthropologue darwiniste français Vacher de Lapouge a par exemple suggéré, dans son travail intitulé "Race et milieu social essais d'anthroposociologie" (Paris 1909), que les races non-blanches descendaient de sauvages qui n'avaient pas appris à se civiliser et qu’ils étaient les représentants dégénérés des classes de sang mixte. Il proposa de mesurer la taille des crânes des classes supérieures et inférieures présentes dans un des cimetières de Paris. D’après ses conclusions, certaines personnes étaient enclines, en raison de la taille de leur crâne, à être riches, sûres d'elles-mêmes et libres alors que d’autres étaient vouées à être conservatrices, à se contenter de peu, à posséder en quelque sorte toutes les qualités nécessaires d'un bon domestique. Les différentes classes étaient donc le produit de la sélection sociale. Les classes supérieures de la société correspondaient aux races supérieures, leur degré de richesse étant proportionnel à la taille de leur crâne.
Lapouge déclara plus tard :
"Je pense que dans les années à venir, les gens s’entretueront pour la
forme de leurs têtes, qu’elles soient rondes ou pointues." Cette
prophétie s'est en quelque sorte réalisée, le XXe siècle ayant été témoin
de nombreux massacres justifiés au nom du racisme!
La
déferlante du racisme pure
1-
Charles Richet
"Lorsqu'il s'agira de la
race jaune, et, à plus forte raison, de la race noire, pour conserver, et
surtout pour augmenter notre puissance mentale, il faudra pratiquer non plus la
sélection individuelle comme avec nos frères les blancs, mais
la sélection spécifique, en écartant tout mélange avec les races
inférieures."
"Après l’élimination des
races inférieures, le premier pas dans la voie de la sélection, c’est
l’élimination des anormaux… On va me traiter de monstre parce que je préfère
les enfants sains aux enfants tarés … Ce qui fait l’homme c’est l’intelligence.
Une masse de chair humaine, sans intelligence, ce n’est rien …
Charles Richet (1850-1935,
Prix Nobel de médecine et physiologie 1913, Sélection humaine 1919)
2-
Etienne Serres
L'anatomiste français Etienne Serres a par exemple vraiment soutenu l’idée que les mâles noirs étaient primitifs parce que leurs nombrils se trouvaient à un niveau inférieur de celui des blancs.
L'anatomiste français Etienne Serres a par exemple vraiment soutenu l’idée que les mâles noirs étaient primitifs parce que leurs nombrils se trouvaient à un niveau inférieur de celui des blancs.
3-
Havelock Ellis
Contemporain de Darwin, l'évolutionniste britannique Havelock Ellis, médecin, psychologue a soutenu ce concept de races supérieures et inférieures par une explication soi-disant "scientifique": "L'enfant de race africaine est, à la naissance, à peine moins intelligent que l'enfant européen. Pourtant l'africain devient plus il grandit stupide et obtus et puis toute sa vie sociale tombe dans un état de routine bornée. De son côté, l'Européen conserve la plupart de sa vivacité enfantine." (Stephen Jay Gould, Ever Since Darwin, 1992, p. 220) Rien à voir mais Havelock Ellis est également l'un des trois fondateurs de la sexologie, c'est amusant lorsque l'on sait que l'homme s'est marié puceau à 32 ans à une écrivaine et que dès le début de leur mariage la femme va se déclarer ouvertement lesbienne.
4- Pierre Larousse
Dans son ouvrage le "Grand dictionnaire universel du XIXe siècle", Pierre Larousse, pédagogue, lexicographe et encyclopédiste français, connu pour avoir donné son nom au Petit Larousse donne sa vision des choses.
"C'est en vain que quelques philanthropes ont essayé de prouver que l'espèce nègre est aussi intelligente que l'espèce blanche. Un fait incontestable et qui domine tous les autres, c'est qu'ils ont le cerveau plus rétréci, plus léger et moins volumineux que celui de l'espèce blanche. Mais cette supériorité intellectuelle, qui selon nous ne peut être révoquée en doute, donne-t-elle aux blancs le droit de réduire en esclavage la race inférieure? Non, mille fois non. Si les nègres se rapprochent de certaines espèces animales par leurs formes anatomiques, par leurs instincts grossiers, ils en diffèrent et se rapprochent des hommes blancs sous d'autres rapports dont nous devons tenir grand compte. Ils sont doués de la parole, et par la parole, nous pouvons nouer avec eux des relations intellectuelle et morales, nous pouvons essayer de les élever jusqu'à nous, certains d'y réussir dans une certaine limite. Du reste, un fait plus sociologique que nous ne devons jamais oublier, c'est que leur race est susceptible de se mêler à la nôtre, signe sensible et frappant de notre commune nature. Leur infériorité intellectuelle, loin de nous conférer le droit d'abuser de leur faiblesse, nous impose le devoir de les aider et de les protéger. (Pierre Larousse : article Nègre, Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle (1872)
Contemporain de Darwin, l'évolutionniste britannique Havelock Ellis, médecin, psychologue a soutenu ce concept de races supérieures et inférieures par une explication soi-disant "scientifique": "L'enfant de race africaine est, à la naissance, à peine moins intelligent que l'enfant européen. Pourtant l'africain devient plus il grandit stupide et obtus et puis toute sa vie sociale tombe dans un état de routine bornée. De son côté, l'Européen conserve la plupart de sa vivacité enfantine." (Stephen Jay Gould, Ever Since Darwin, 1992, p. 220) Rien à voir mais Havelock Ellis est également l'un des trois fondateurs de la sexologie, c'est amusant lorsque l'on sait que l'homme s'est marié puceau à 32 ans à une écrivaine et que dès le début de leur mariage la femme va se déclarer ouvertement lesbienne.
4- Pierre Larousse
Dans son ouvrage le "Grand dictionnaire universel du XIXe siècle", Pierre Larousse, pédagogue, lexicographe et encyclopédiste français, connu pour avoir donné son nom au Petit Larousse donne sa vision des choses.
"C'est en vain que quelques philanthropes ont essayé de prouver que l'espèce nègre est aussi intelligente que l'espèce blanche. Un fait incontestable et qui domine tous les autres, c'est qu'ils ont le cerveau plus rétréci, plus léger et moins volumineux que celui de l'espèce blanche. Mais cette supériorité intellectuelle, qui selon nous ne peut être révoquée en doute, donne-t-elle aux blancs le droit de réduire en esclavage la race inférieure? Non, mille fois non. Si les nègres se rapprochent de certaines espèces animales par leurs formes anatomiques, par leurs instincts grossiers, ils en diffèrent et se rapprochent des hommes blancs sous d'autres rapports dont nous devons tenir grand compte. Ils sont doués de la parole, et par la parole, nous pouvons nouer avec eux des relations intellectuelle et morales, nous pouvons essayer de les élever jusqu'à nous, certains d'y réussir dans une certaine limite. Du reste, un fait plus sociologique que nous ne devons jamais oublier, c'est que leur race est susceptible de se mêler à la nôtre, signe sensible et frappant de notre commune nature. Leur infériorité intellectuelle, loin de nous conférer le droit d'abuser de leur faiblesse, nous impose le devoir de les aider et de les protéger. (Pierre Larousse : article Nègre, Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle (1872)
5-
Ernest Renan
Ernest Renan écrivain, philosophe et historien français, fervent partisan des idées darwinistes écrivit ceci : "La conquête d'un pays de race inférieure, par une race supérieure, qui s'y établit pour le gouverner, n'a rien de choquant... Autant les conquêtes entre races égales doivent être blâmées, autant la régénération des races inférieures par les races supérieures est dans l'ordre providentiel de l'humanité. L'homme du peuple est presque toujours chez nous un noble déclassé ; sa lourde main est mieux faite pour manier l'épée que l'outil servile... Versez cette dévorante activité sur des pays qui comme la Chine, appellent la conquête étrangère... Chacun sera dans son rôle. La nature a fait une race d'ouvriers. C'est la race chinoise d'une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d'honneur : gouvernez-la avec justice, en prélevant d'elle pour le bienfait d'un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c'est le nègre ; soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l'ordre ; une race de maîtres et de soldats, c'est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien (Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)
Ernest Renan écrivain, philosophe et historien français, fervent partisan des idées darwinistes écrivit ceci : "La conquête d'un pays de race inférieure, par une race supérieure, qui s'y établit pour le gouverner, n'a rien de choquant... Autant les conquêtes entre races égales doivent être blâmées, autant la régénération des races inférieures par les races supérieures est dans l'ordre providentiel de l'humanité. L'homme du peuple est presque toujours chez nous un noble déclassé ; sa lourde main est mieux faite pour manier l'épée que l'outil servile... Versez cette dévorante activité sur des pays qui comme la Chine, appellent la conquête étrangère... Chacun sera dans son rôle. La nature a fait une race d'ouvriers. C'est la race chinoise d'une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d'honneur : gouvernez-la avec justice, en prélevant d'elle pour le bienfait d'un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c'est le nègre ; soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l'ordre ; une race de maîtres et de soldats, c'est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien (Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)
En résumé, on note que le
pendant raciste de la théorie de Darwin a trouvé un terrain très fertile dans
la deuxième moitié du XIXème siècle puisque à cette époque, l'homme blanc
européen cherchait toujours implicitement une théorie pour justifier
ses propres crimes.
Les
pères de la doctrine du racisme
1-
Joseph-Arthur Gobineau
La dérive continua et les doctrines de la sélection naturelle et du darwinisme social se sont très vite retrouvées associées à un autre courant de pensé malsain instigué par un écrivain français, le comte Joseph-Arthur Gobineau qui publia "Essai sur l'inégalité des races humaines en 1853". Cet essai qui n'a absolument rien de scientifique ne démontre qu'une exaltation idéologique très malsaine de la part de son auteur.
La dérive continua et les doctrines de la sélection naturelle et du darwinisme social se sont très vite retrouvées associées à un autre courant de pensé malsain instigué par un écrivain français, le comte Joseph-Arthur Gobineau qui publia "Essai sur l'inégalité des races humaines en 1853". Cet essai qui n'a absolument rien de scientifique ne démontre qu'une exaltation idéologique très malsaine de la part de son auteur.
Gobineau insistait sur le
fait que le facteur le plus déterminant dans le développement était la race et
que les races supérieures étaient celles qui conservaient leur pureté. Il
distingue trois races inégales : la blanche, la noire et la jaune. La noire en
constitue la variété la plus humble et gît au bas de l'échelle. La jaune est
dotée de "raison pratique" mais dénote un penchant naturel à la
médiocrité. La blanche a le sens de l'honneur et possède une aptitude civilisatrice
supérieure. Pour lui, il n'existe nulle part en Europe, de véritables
civilisations sauf chez les nations où la race aryenne a dominé.
Dans une lettre du 26 juin
1856, le darwiniste Ernest Renan écrivit à Arthur de Gobineau à propos de son
essai sur l'inégalité des races humaines : "Vous avez fait là un livre des
plus remarquables, plein de vigueur et d'originalité d'esprit, seulement bien
peu fait pour être compris en France ou plutôt fait pour y être mal compris.
L'esprit français se prête peu aux considérations ethnographiques: la France
croit très peu à la race."
"Point
de civilisation véritable chez les nations européennes quand les rameaux aryens
n'y ont pas dominé."
A. de Gobineau.
2-
Houston Stewart Chamberlain
Ensuite, l'essayiste anglais Houston Stewart Chamberlain contribua à l'approfondissement de ces idées en prônant la pureté du sang germanique comme objet essentiel de sa théorie. C'est également lui qui mêla la religion aux notions de race. Pour lui, la race est inscrite dans la conscience et c'est donc à partir de critères moraux que se révèle l'appartenance à la race. Il estime qu'une "discipline de la race" peut, par sélection, tendre à la reconstruction d'une "race noble". Les Juifs formeraient une race coupable d'un crime de "lèse-sang". Mêlant race et religion, Chamberlain fait du Christ un Aryen "qui n'avait pas dans ses veines une seule goutte de sang juif". Or je rappelle que Jésus est né à Nazareth, une ville située au nord d'Israël donc physiquement il devait ressembler à un israélien d'aujourd'hui c'est à dire qu'il devait être probablement légèrement typé. Mais non pour Chamberlain, seuls les Germains sont dignes de la parole de Jésus. Son objectif : débarrasser le christianisme de ces "races impures" pour créer une religion adaptée à l'essence du type germanique. Hitler admirait Chamberlain, il fut même l'une des rares personnes à venir le voir sur son lit de mort en 1927.
Ensuite, l'essayiste anglais Houston Stewart Chamberlain contribua à l'approfondissement de ces idées en prônant la pureté du sang germanique comme objet essentiel de sa théorie. C'est également lui qui mêla la religion aux notions de race. Pour lui, la race est inscrite dans la conscience et c'est donc à partir de critères moraux que se révèle l'appartenance à la race. Il estime qu'une "discipline de la race" peut, par sélection, tendre à la reconstruction d'une "race noble". Les Juifs formeraient une race coupable d'un crime de "lèse-sang". Mêlant race et religion, Chamberlain fait du Christ un Aryen "qui n'avait pas dans ses veines une seule goutte de sang juif". Or je rappelle que Jésus est né à Nazareth, une ville située au nord d'Israël donc physiquement il devait ressembler à un israélien d'aujourd'hui c'est à dire qu'il devait être probablement légèrement typé. Mais non pour Chamberlain, seuls les Germains sont dignes de la parole de Jésus. Son objectif : débarrasser le christianisme de ces "races impures" pour créer une religion adaptée à l'essence du type germanique. Hitler admirait Chamberlain, il fut même l'une des rares personnes à venir le voir sur son lit de mort en 1927.
"Même
s'il était prouvé qu'il n'y eut jamais de race aryenne dans le passé, nous
voulons qu'il y en ait une dans l'avenir : pour les hommes d'action, voilà le
point de vue de l'avenir."
H.S. Chamberlain.
3-
Georges Vacher de Lapouge
L'anthropologue français Georges Vacher de Lapouge dont j'ai déjà parlé, darwiniste convaincu persuadé que le sort du monde repose sur la victoire des Aryens sur les Juifs, publie en 1899 : "L'Aryen et son rôle social". Ce livre fournira plus tard tous les éléments fondateurs à l'antisémitisme nazi. Il va théoriser "scientifiquement" sa vision raciale et raciste du monde en procédant à un classement et la hiérarchisation des races. Il détermine plusieurs types en Europe :
L'anthropologue français Georges Vacher de Lapouge dont j'ai déjà parlé, darwiniste convaincu persuadé que le sort du monde repose sur la victoire des Aryens sur les Juifs, publie en 1899 : "L'Aryen et son rôle social". Ce livre fournira plus tard tous les éléments fondateurs à l'antisémitisme nazi. Il va théoriser "scientifiquement" sa vision raciale et raciste du monde en procédant à un classement et la hiérarchisation des races. Il détermine plusieurs types en Europe :
- L'Homo europeus; grand
blond (anglo-saxon ou nordique), protestant, dominateur et créateur, il forme
l'élite
- L'Homo alpinus, représenté
par l'Auvergnat et le Turc, parfait esclave craignant le progrès
- L'Homo contractus ou
méditerranéen, incarné par le Napolitain et l'Andalou, appartenant aux races
inférieures.
"Arrogant
dans le succès, servile dans le revers, grand amasseur d'argent, d'une
intelligence remarquable, le juif est impuissant à créer."
G. Vacher de Lapouge.
4-
Ernst Haeckel
Ancien disciple de Darwin, le biologiste évolutionniste allemand Ernst Haeckel fut l'homme qui fit connaître les théories de l'évolution à travers Allemagne. Il fut l’un des premiers à proposer une classification des races humaines en s’appuyant sur la théorie de Darwin. Selon Haeckel, les races noires étaient les plus proches du singe, tandis que les Indo-Germains (regroupant selon lui les Allemands, les Anglo-Saxons et les Scandinaves) constituaient la forme la plus évoluée de l’humanité. En ce sens, Haeckel est l'héritier des préjugés raciste et d'une iconographie de la suprématie de la race blanche. Cela dit, petit aparté, malgré ses idées monstrueuses Haeckel avait quand même une qualité que l'on se doit de reconnaître, c'était un très bon dessinateur. Vous pouvez admirez ses "croquis" dans l'ouvrage "Art Forms in Nature" qui est un ouvrage magnifique. Je le conseille à tous les amoureux du détail, de la symétrie et de la nature.
Ancien disciple de Darwin, le biologiste évolutionniste allemand Ernst Haeckel fut l'homme qui fit connaître les théories de l'évolution à travers Allemagne. Il fut l’un des premiers à proposer une classification des races humaines en s’appuyant sur la théorie de Darwin. Selon Haeckel, les races noires étaient les plus proches du singe, tandis que les Indo-Germains (regroupant selon lui les Allemands, les Anglo-Saxons et les Scandinaves) constituaient la forme la plus évoluée de l’humanité. En ce sens, Haeckel est l'héritier des préjugés raciste et d'une iconographie de la suprématie de la race blanche. Cela dit, petit aparté, malgré ses idées monstrueuses Haeckel avait quand même une qualité que l'on se doit de reconnaître, c'était un très bon dessinateur. Vous pouvez admirez ses "croquis" dans l'ouvrage "Art Forms in Nature" qui est un ouvrage magnifique. Je le conseille à tous les amoureux du détail, de la symétrie et de la nature.
5- Hitler et le nazisme
Après avoir été bercé par
toutes ces idéologies, Hitler adopta le racisme politique inspiré par les pères
du racisme Arthur Gobineau, Houston Stewart Chamberlain, et George Vacher ainsi
que le racisme biologique d'Haeckel lui même inspiré de Darwin. D'ailleurs
l'influence même du darwinisme sur Hitler et tous les autres idéologues nazis
est incontestable. Dans la théorie élaborée par Hitler et Alfred Rosenberg, on
peut rencontrer des concepts tels que la "sélection naturelle",
"l'accouplement sélectif" et la "lutte interraciale pour la
survie", idées récurrentes dans L'origine des espèces de Darwin. Le titre
du livre d'Hitler, Mein Kampf (Ma lutte), est directement inspiré du principe
darwinien selon lequel la vie est une lutte constante pour la survie, et ceux
qui en ressortent victorieux survivent.
Dans ce livre, Hitler parle
des races de la manière suivante : "L'histoire culminerait dans un nouvel
empire millénaire d'une splendeur incomparable fondée sur une nouvelle
hiérarchie raciale organisée par la nature elle-même." Il dit également :
"La race aryenne nordique est la détentrice de toute culture, la vraie
représentante de toute l'humanité, et c'est par application divine que le
peuple allemand doit maintenir sa pureté raciale. La race germanique est
supérieure à toutes les autres et la lutte contre l'étranger, contre le Juif,
contre le Slave, contre les races inférieures est sainte."
On voit que pour lui la
« race aryenne » est l'unique source de tous les progrès de
l'Humanité. Pour la survie de l'Humanité, les nazis se doivent de préserver la
race germanique des races inférieures qui, en polluant la génétique humaine,
l'amènent à sa perte. Voilà pourquoi les nazis stérilisèrent ou emprisonnèrent
tout ceux qu'ils considéraient comme malades (handicapés, homosexuels), ou
comme atteints de maladies héréditaires (cécité, surdité, schizophrénie, etc),
ou de maladies mentales, en s'appuyant sur une lecture particulière des
théories eugéniques du Britannique Francis Galton (cousin de Charles Darwin).
Le raisonnement des nazis
consistait à penser que mélanger leur sang aryen "purs" avec des
peuples "inférieurs" entraînerait invariablement la dégénérescence de
leur civilisation, qu'ils estimaient comme la civilisation élue et supérieure à
toutes autres. Les mélanges compromettaient le niveau de la race aryenne, ce
qui s'accompagnerait forcément par des régressions physiques et mentales.
"Le continent
nord-américain restera fort, déclara un jour Hitler, tant qu'il (l'habitant
allemand) n'est pas victime de la dénaturation du sang". En d'autres
termes, tant que l'allemand ne s'accouple pas avec des peuples non-germaniques.
Lorsque Hitler a dit : "Si l'on enlevait les Allemands du Nord, il ne
resterait rien d'autre que la danse des singes", cette pensée s'appuyait
directement sur l'idée darwiniste que l'homme descend du singe!
Toutes ces affreuses
idéologies expliquent donc l'insensibilité monstrueuse et totale dont on fait
preuve les nazis en commettant leur actes atroces contre les Slaves, les
Tsiganes (les Roms), les noirs, les handicapés, les Russes et surtout les
Juifs.
Conclusion
En synthétisant toutes mes
connaissances, acquises au cours de très nombreuses lectures qui m'ont soulevé
le coeur, j'espère avoir pu vous donner un aperçu très détaillé sur les
origines du mal et sur le racisme, des sujets pour moi essentiels. J'espère
qu'à travers ce bref compte rendu de l'histoire, vous avez pu comprendre que le
racisme tire ses origines dans de multiples préjugés et que finalement seuls
quelques hommes, en quelques siècles, en ont été les instigateurs ; les autres
n'ont fait que suivre sans réfléchir... Seul un enseignement approprié, visant
à promouvoir notre esprit d'analyse peut venir à bout de tous ces stéréotypes.
Chaque esprit doté de la moindre petite pensée raciste ou tout simplement d'une
pensée de supériorité doit cultiver dans son coeur et dans son esprit la
conscience de l'unité organique du genre humain. C'est aujourd'hui un fait
avéré, le mot race est une absurdité! On a prétendu par ce terme évoquer des
caractéristiques physiques différentes entre des groupes de personnes, mais
cela n'a rien de scientifique. Il n'y a pas de race, ou plutôt il n'y a qu'une
seule race, une seule espèce, l'espèce humaine!
Tous les scientifiques du
monde savent et affirment aujourd'hui que les Homo Sapiens forment une seule et
même espèce, et que les différences anatomiques que l'on perçoit entre les
individus ne sont que l'expression plus ou moins forte de gènes communs. Le
système génétique n'a JAMAIS pu isoler de phénomènes qui soient par exemple
présents chez tous les noirs et absents chez tous les blancs ou inversement.
Les biologistes ont démontré qu'il n'existe pas de marqueur génétique de la
race. Tous les blancs n'ont pas les mêmes gènes, tous les noirs non plus. Une
personne blanche peut être beaucoup plus proche génétiquement d'un voisin
africain ou asiatique. En cas de greffes d'organes, peu importe les différences
physiques observables entre différentes ethnies, tous les organes sont les
mêmes et sont compatibles.
"Vous êtes les fruits
d'un seul arbre, et les feuilles d'une seule branche. Appliquez votre esprit et
votre volonté à l'éducation des peuples et des familles de la terre pour qu'un
jour... tous les hommes deviennent les défenseurs d'un même ordre et les habitants
d'une même cité.... Soyez comme les doigts d'une seule main, les membres
d'un seul corps." Baha'u'llah.